J'étais partis dans le village de Draris pour faire le plein d'acier. J'avais conçus quelque armes et je n'avais plus de matière. Me téléportant dans le village, j'allais voir un marchant que j'avais l'habitude de croiser. Cela faisait plusieurs mois que mes blessures avait cicatrisé, ce n'"tait plus qu'un mauvais rêve aujourd'hui. Nessaris m'avait rendu visite plusieurs fois, me soupçonnant toujours et comme a chaque fois, j'étais resté neutre.

Faisant le tour de tout ce qu'il y avait, j'avais commandé des aciers doux et d'autre plus dur à travailler. Je laissais le marchant s'occuper de ma commande et partis faire un petit tour en attendant. La fraîcheur de la nuit me faisait du bien, j'avais l'habitude de vivre dans un milieu extrêmement tempéré et je devais avouer que ça faisait du bien de changer de climat et de voir le ciel étoilé.

En marchant dans la rue, j'allais rejoindre un bar exotique, lorsqu'une silhouette attira mon attention. Je m'arrêtais sur le coup, et reconnu quelques secondes après l'avoir vu, elle était de dos, mais je ne pouvais pas ne pas la reconnaître. A ce moment là, je ne savais pas vraiment quoi faire, cela faisait bien trop longtemps que je ne l'avais pas vu, je n'avais pas penser à une telle éventualité.

Je la vis entrer dans l’auberge dans laquelle on c'était rencontré. J'hésitais à reprendre ma route et rentrer dans mon royaume où de la rejoindre, mais mon corps marcha de lui même vers l'auberge. J'entrais et pris place en face d'elle.

« Tu as changé. »

J'étais vêtue de vêtements simples, j'étais simplement élégante. En réalité, j'étais venue ici pour trouver l'arme que je cherchais. Je m'étais remise à faire un peu le tour du monde mais en voyant des gens. J'avais, par moment, envie de retourner à l'orphelinat. Ils m'avaient redonné l'envie de vivre et d'aimer.
《Tu as changé.》
Je relevais nonchalamment la tête vers lui, sans plus d'émotions dans les yeux. Je restais neutre comme à mon habitude. Il m'avait quittée alors je me demandais ce qui pouvait le pousser à venir me parler.
《Je suis au courant. J'ai passé quelques mois éprouvants.》
Je m'installais au comptoir en commandant à manger, affamée. Chez Kora j'avais commencé à me plaire à manger des plats cuisinés.
《Qu'est-ce que tu me veux Olgarin ? J'ai entendu tes pensées. Tu m'as quittée, je le sais. Alors tu n'as pas besoin de me le dire en face si c'est ça qui t'inquiète.》

Elle était là, elle semblait en colère. Je le serais aussi si les rôles était inversé.

« Je ne t’ai pas quitté, de mon point de vue il n’y avait rien entre nous. Je ne viens pas pour m’excuser, ni même pour te le dire en face. On c’est simplement amusé.
Tu es partis de ton côté et je ne t’ai pas retenu, c’est tout ce qu’il y a à savoir. »

Je me téléportais dans ma forge et revint quelque secondes plus tard, déposant en face d’elle un fourreau.

« J’avais commencé ça avant que n’ai ne parte, et je l’ai terminé. Suivant ta morphologie je me suis dit que ce te serait plus pratique. Ce sont des épées papillons, elle sont identique et leur fine lame leur permette de tenir dans un seul fourreau, d’apparence on pense qu’il n’y a qu’une épée, mais tu en a deux. »

Je la laissais regarder les lames, je ne cherchais pas à me faire racheter, juste à comprendre pourquoi j’étais encore assis vers elle.

《Je suis partie parce que de toute manière tu ne voulais plus qu'on se voit. Si pour toi c'était un jeu alors grand bien te fasse.》
Je repoussais les armes vers lui tout en remerciant le serveur lorsque je reçus mon plat.
《Va jouer ailleurs. Je n'accepterais pas ça. Tu trouveras une autre gamine d'un mètre soixante à séduire.》
J'esquissais un sourire après avoir goûté mon plat, ne ressentant pas grand chose à l'égard du démon; qu'importe ce que je lui disais. Je concentrais donc mon attention sur mon plat et me régalait, repoussant mes cheveux blonds, plus longs qu'avant, pour éviter qu'ils ne traînent dans mon assiette.

« Je ne cherche pas à te séduire, et non, je voulais qu’on se voit, mais moins. Je ne suis pas lui, celui que tu as aimé, je n’arrive pas à renier le royaume dans lequel je suis né. Je pensais que je pouvais aller plus loin avec toi, mais vois les choses en face, j’essaie de respecter les lois qui me sont imposé. Regarde nous, tu vie le jour et moi la nuit, rien que cela ne nous empêche de nous épanouir. Je pensais que je t’aimais, mais cela n’était peut-être qu’un mirage. »

Je ne bougeais pas, mon regard comme le sien était sérieux, et je me demandais encore une fois, pourquoi je restais assis au lieu de rentrer chez moi.

《Je savais très bien que tu n'étais pas lui. Je savais très bien que tu ne quitterais pas ton royaume. J'étais prête à pallier aux problèmes. Si ça avait été un mirage, tu ne serais pas ici à te demander pourquoi tu m'as adressé la parole.》
Je payais mon repas après avoir mangé. Ce qu'il me disait ressemblait à un appel à l'aide parce qu'il était perdu. Je sortais de l'auberge pour retourner en quête de ce que je cherchais après lui avoir lâché ces mots; ne sachant pas si il me suivrait ou non.
《Je ne suis plus la même non plus. Apprend à savoir ce que tu veux, moi j'ai appris à prendre ma vie en main.》

Je ne savais pas vraiment quoi répondre, elle ne semblait pas tenir compte de ce que notre relation pouvait engendrer. Nombreux ange et démon avait périt pour une telle chose. Elle partait et je ne savais pas si je devais la suivre ou non, je n'avais rien à ajouter, mais je ne pouvais pas laisser passer ça. je m'étais téléporté en face d'elle pour que termine cette conversation dans les règles de l'art, peut-être que je cherchais une issue, ou a me convaincre que je n'étais qu'un simple démon sans avenir. Je n'ai jamais eu de relation sérieuse, juste des nuits avec des compagnes.

« Tu étais prête, dans ce cas, pourquoi être partie alors que je te tendais la main ? J'étais presque prêt à m'engager sérieusement à essayer de changer un peu.»

《J'étais prête à être avec toi. Je n'étais pas prête à accepter ce monde et ce que j'étais. Je ne pouvais pas compter sur toi. Tout ce que j'aurais fait c'était t'attirer des ennuis. Je me fiche bien de ce que je suis, je n'existe pas ici en théorie. Tu n'as pas su accepter que j'ai besoin de trouver ma voix. Je ne suis plus la Noele que tu as connu.》
J'avais planté mon regard dans le sien. Une certaine nostalgie m'envahissait. Je savais où j'en étais. Je savais que je pouvais lui laisser une chance. Cependant, je ne savais pas ce qu'il avait dans la tête et je ne tentais pas de lire ses pensées. Soit il apprenait à s'exprimer et à se comprendre, soit il me perdait.
J'étais droite devant lui, fière, légèrement plus grande et plus formée, à le défier du regard sans aucune douleur dans le regard. Rien à voir avec celle du passé.

« En soit je ne te connais pas vraiment non plus, je suis content pour toi que tu es trouvé ta voix, mais quel avenir pouvons nous avoir, si je reste auprès des miens ? Auras-tu suffisamment confiance en moi lorsque je serais dans mon royaume ?»

Je ne voulais pas être le genre d'homme jaloux pour un rien, mais là où je vivais, remplis de créature qui ne cherche qu'a séduire pour mieux obtenir ce qu'elles désire, je devais être sur qu'elle accepte le fait que je vivrais proche des autres démons, sans pour autant aller jusqu'à leur chambre.

« Je t'avais promis de ne jamais te tromper, et même durant ce temps passé loin de toi, je n'ai pas pu trahir cette promesse. Tu as sans doute un grand impact sur mon esprit, et je ne sais pas pourquoi.»

《Confiance ou non je peux avoir accès à ton esprit. Quant à tes questions tu n'en auras la réponse qu'en essayant. Ecarte toi, les magasins vont fermer.》 Ronchonnais-je alors qu'il agissait comme une véritable fille.
《Si tu te poses toutes ces questions c'est que tu veux de notre relation et que ça t'importe.》

Je m'écarte Et la laisse passer sans rien ajouter.

« je vois, tu n’as qu’a Aller dans des magasins tenu par des démons, c’est ouvert la nuit. »

Je lui pris la main et l'entraînais vers une boutique bien différente des armes que l'on cherchait généralement. En effet, il n'y avait même aucune lame ici, tout n'était que plantes et concoctions. J'avais appris quelques choses utiles afin de pouvoir créer mes propres poisons suivant les différents types de monstres que j'avais croisé. J'avais un peu fouillé la tête de Narow afin de trouver ce dont j'avais besoin.
J'achetais un paquet de plantes sans adresser un mot au démon puis ressortis en l'entraînant de nouveau à ma suite.
Nous éloignant à l'écart de la foule, je finis par réellement le regarder dans les yeux, pour la première fois depuis que l'on s'était retrouvés. Un mélange d'émotions m'assaillit alors que je l'observais mais je gardais mon calme.
«Qu'importe ce qu'il m'en coûte, si tu es prêt à le faire alors je veux être avec toi.»

Les jours avaient passés, combinés exactement je ne savais pas, mais son attitude était différente et cela me plaisait. Le fait qu’elle soit plus brutal, plus que d’elle. C’était une chose que je recherchais sans le savoir et je ne compris que lorsqu’elle m’obligea à la suivre.
Elle se dirigeait vers une boutique de plante, puis on se mit à l’abris des regards. Son regard plongea dans le miens. D’un seul coup, je laissais mon esprit se libérer, j’avais l’impression d’être si faible en face d’elle, je ne faisais plus attention au danger qui pouvait survenir. Pour la première fois depuis bien longtemps, j’avais la sensation de pouvoir enfin faire de mon monde, se monde que je protégeais depuis tant d’années alors qu’il ne m’avait rien apporté.

« Je ne pensais pas que ce que je ressentais pour toi m’aurais autant effrayé... »

Je gardais mon regard planté dans le sien avec une lueur plus douce dans le mien. Je ne savais pas ce qu'il avait en tête, je ne cherchais pas à forcer son esprit, je me contentais de ce que je voyais et de lui faire confiance quant à ses paroles.
«Je suis aussi partie pour apprendre à me protéger et à pouvoir protéger les autres parce que ça a toujours été mon objectif. Crois-en la parole d'une ange, je ferais attention à toi et je ferais en sorte que tes craintes soient infondées. Je prendrais soin de toi et j'accepterais que tu continues de vivre parmi les démons. Je veux être auprès de toi malgré tout alors fait ton choix.»
Je n'esquissais aucun geste envers lui pour éviter de lui forcer la main et le laisser décider tout seul.

Comment avais-je pu rencontrer une telle créature ? Les dieux m’avaient envoyé un être complètement opposé à moi, et pourtant je ne pouvais m’empêche d’être attirer par elle, comme un insecte avec la lumière. Je risquais de me brûler les ailes, mais j’avais la sensation qu’a ses côté, la douleur n’existerait plus.
Sans m’en rendre compte, je la pris dans mes bras, cela faisait trop longtemps que je n’avais pas sentis sont odeur, sentis la douceur de sa peau. Avant, tout était flou, car elle le voyait en moi, son ancien amant. Aujourd’hui, tout était différent et clair à mes yeux.

« Je veux fuir mon royaume et vivre quelques part avec toi. »

Mon regard s'agrandit alors que je réalisais les mots qu'il venait de prononcer. Je ne comprenais pas sa décision. Je m'écartais légèrement pour observer l'expression de son visage sans pour autant sortir de son étreinte.
Qu'est-ce qui avait bien pu changer pour qu'il prenne cette décision ? Dans mes souvenirs, il n'avait nullement l'intention de quitter son royaume. Je pensais qu'il était rattaché à certaines choses tout comme l'Olgarin que j'avais connu dans mon passé mais je me trompais visiblement.
«Si c'est réellement ce que tu souhaites alors ça me rend heureuse. On trouvera une place dans ce monde.»

« Je réalise que je ne souhaite qu’une chose, vivre avec toi. Mon royaume n’est pas fait pour moi, je suis trop différent d’eux et je ne veux plus me faire passer pour ce que je ne suis pas. »

J’en étais sure désormais, ce monde remplis de noirceur n’était pas fait pour moi, et je n’étais pas fait pour lui. Tuer n‘était plus un plaisir et j’avais découvert une passion, une chose que je cachais au quotidien car j’avais peur de ce que l’on pourrait penser de moi. Tout sera terminé, je deviendrais un renégats, mais au moins, je serais libre.

Un sourire étira mes lèvres alors que mon regard descendait sur les siennes.
«Alors qu'il en soit ainsi, trouvons notre bonheur ailleurs. »
Mes lèvres vinrent se poser quelques secondes sur les siennes puis je m'écartais en lui reprenant sa main avec douceur. Un léger sourire sur le visage, je me remis en marche vers l'auberge.
«Je récupère quelques affaires et ensuite, si tu le veux bien, je dois te montrer quelque chose mais il nous faudra plusieurs jours de marche.»

Je répond a son baiser, il ne dira que quelques secondes, mais on pouvait y ressentir tout l’amour qu’on éprouvait l’un pour l’autre. Une nouvelle page venait de s’écrire et je n’avais plus peur d’avancer.

Curieux par ce qu’elle disait je me posais des milliers de question sur ce qu’elle voulait me montrer.

« Bien sûr, mais je peux t’y emmener si tu préfères. »

Je m'étais habituée aux efforts physiques et je n'avais pas vraiment réfléchis à accélérer le voyage étant donné que j'étais beaucoup plus endurante. J'entassais le peu d'affaire que j'avais dans un sac puis me retournais vers lui en lui tendant la main.
«On aura du travail là-bas si tu acceptes ma proposition alors autant gagner du temps.»

« Dit moi l’endroit et je nous téléporte. »

Je lui pris là mains en souriant. J’étais plus qu’impatient en réalité et très curieux de ce qu’elle voulait me montrer.

Je lui transmis les lieux grâce à mon don et nous arrivâmes devant une bâtisse en brique, ressemblant à un dôme avec une cheminée. La porté était en bois et, bien que tout soit poussiéreux, on voyait que quelqu'un avait posé ses mains sur la porte et le mur, enlevant ainsi un peu de poussière. Les lieux avaient été de nouveaux habités quelques temps auparavant.
Je m'avançais et posais les mains exactement aux mêmes endroits que la où la poussière manquait et, en tirant assez fort, parvint à ouvrir la porte qui avait tendance à coincer. En soit, tout était à retaper mais les principaux éléments étaient là. L'ouverture dévoila une forge. Il n'y avait rien d'autre, pas un lieu pour vivre ou dormir même s'il restait les traces de l'endroit que j'avais occupé pour dormir.
«Ce n'est pas idéal comme forge mais elle n'appartient à personne. Ca peut-être bien pour commencer, nous pourrions l'améliorer au fil du temps et créer un espace de vie à côté, qu'est-ce que tu en penses ? Il y a un village à deux heures d'ici, on est loin des routes habituelles mais je ne pense que nous ayons de quelconque problème avec les monstres alentours. J'y ai passé un certains temps avant de repartir, je commence à connaître le coin.»

En recevant les informations, je nous téléporte en une fraction de seconde et fut assez surpris de voir l’endroit. Noele entra en forçant un peu sur la porte et montra l’endroit. Je restais muet, surpris de cette découverte. Je la pris précipitamment dans mes bras tellement j’étais heureux.

« Tu es pleine de surprises. Ce sera un très bel endroit, on va faire des merveilles ici. »

Je la lâchais pour avancer et observer un peu plus en détail.

« Il y a du travail, mais comme tu dis c’est pas grand chose. »

Je souris largement en voyant que mon idée lui plaisait. Les nuits seraient un peu rudes pendant quelques temps étant donné que nous n'avions rien pour nous chauffer. Il faudrait certainement nettoyer la cheminée et récupérer quelques outils pour qu'il puisse exercer.
J'avais l'intention de rendre service au village en tant que mercenaire si la mission me convenait pour gagner un peu d'argent et nous permettre de nous installer un peu plus confortablement tout en achetant des matériaux pour étendre la forge de sorte à avoir une maison accolée à celle-ci.
«Tu as toujours les armes que tu voulais me donner ?»

Je voyais déjà notre avenir dans cette petite forge, je savais d’avance que j’allais récupérer des trucs de mon ancien atelier caché dans le royaume des démons.

Je rêvassais lorsque Noele me demanda les épées que je lui avait fabriqué et remarqua rapidement qu’elles m’étaient sortis de la tête. D’un air désolé, je me téléporte à l’endroit où je les avaient posé puis, revient à la petite forge pour les donner à Noele.

« Les voilà, j’ai fais exprès de les laisser là-bas pour voir si tu t’en souvenais. »

Oui, mon excuse était pittoresques, mais au moins cela m’amusais.